Contenu | Navigation | Politique d'accessibilité | Crédits Lettre internet

Les écrivains / adhérents

Séverine Vidal

Roman / Jeunesse / BD
photo Séverine Vidal

Je suis née en 1969, en région parisienne.
Après des études de Lettres et douze ans d’enseignement, j’ai décidé de faire le saut du nid pour vivre de ma plume. Je suis donc auteure à temps plein depuis 2011.
Je mène aussi des ateliers d’écriture de la maternelle au lycée, dans des maisons de retraite, des centres sociaux, ou avec des adultes non-francophones.
J’écris pour la jeunesse. Et puis pour les autres.
J’écris.
Des albums rigolos et d’autres pas du tout, des romans, des scénarios de BD, des polars pour ados, des contes, de la poésie…
J’écris des histoires qui reviennent de loin, ou qui remontent à hier, des textes drôles ou poétiques. Des histoires qui font peur ou qui font réfléchir un peu.
J’écris pour partager, pour échanger, pour comprendre mieux et puis aussi comme ça, pour rien, ça arrive.
J’écris parce que j’adore ça.

http://severinevidal.blogspot.fr/
Bibliographie

2010
– Philo mène la danse (Talents hauts) Roman
– Plus jamais petite (Oskar éditions) Roman
– Comment j'ai connu Papa (Le Rouergue, coll. Dacodac) Roman
– Arsène veut grandir (BD, Alice jeunesse)

2011
– Lâcher sa main (Grasset, Coll. Lampe de poche ado) Roman
– Comme une plume (Oskar Editions) Roman
– Roulette Russe (Oskar, avec Anne-Gaëlle Balpe et Sandrine Beau) Roman
Tome 1 : Noël en juillet
– J 'attends Mamy (Alice jeunesse, illustré par Cécile Vangout) Album
– Du fil à retordre (Les lucioles, illustré par SEL) Album
– Mamythologie (Frimousse, illustré par Lionel Larchevêque) Album
– Prune (série, chez Frimousse, illustrée par Kris Di Giacomo)
Tome 1 : la grosse rumeur
Tome 2 : Le fils de la nouvelle fiancée de Papa
– Je n'irai pas (Frimousse, illustré par Cécile Vangout) Album
– Léontine, princesse en salopette (Les p'tits bérets) Album

2012
Romans
– On n'a rien vu venir (Alice Jeunesse Préfacé par Stéphane Hessel)
– La meilleure nuit de tous les temps (Rouergue) Roman
– Les petites marées (Oskar) Roman
– Rouge bitume tome 2 Roulette russe (Oskar) Roman

Albums
– La grande collection (Editions Philomèle) Album
– Mon papa est un zarzouilleur (Les p'tits bérets) Album
– Le laboureur des nuages et autres petits métiers (Frimousse) Album
– 5h22 (Frimousse) BD
– Clovis et le pain d'épices (Feuilles de menthe) Album
– Rien qu'une fois (Winioux) Album
– Prune, tomes 3 et 4
Prune et la colo d'enfer
Prune cherche son style » (Frimousse)

2013
– Petit minus, l’élan vert Album
– Au pays des vents si chauds, l’élan vert Album
– Roulette russe tome 3, Fées d’hiver (Oskar) Roman
– Prune 5, l’argent de poche, Frimousse
– L'Oeil du pigeon (Sarbacane) Album
– Bad Lino (l’élan vert) Album
Série : Billie du Bayou (Elan vert) : Le banjo de Will et SOS Gap en détresse
Série : La Tribu trouve ça louche (Frimousse, polar pour les petits)
– Une girafe un peu toquée, Motus Album
– Noël à l’endroit (Philomèle) Album
– Le petit dodophobe en 27 leçons (Frimousse) Album
– Mon secret rit tout le temps (Kilowatt) Album
– 55 oiseaux, Winioux Album
– Polaroïd (Frimousse) avec Julien Castanié BD

En 2014
– Série Les Méga-Bêtes (4 titres) Album Avec Barroux, chez Mango
– Nestor : maudits mercredis, BD illustrée par Marc Lizano (Didier jeunesse)
– Huit saisons et des poussières, Les p’tits bérets Album
– Les bruits chez qui j’habite, (L’édune) Album
– Sale temps pour le Tribu (tome 2) Frimousse Roman
– J’aime mes cauchemars Album (Gallimard)
– On veut un chien (Bayard) Roman

Extraits

Extrait (Lâcher sa main, Grasset)
Maman est folle.
Je crois que je le sais depuis toujours.
Ça ne m’a jamais fait peur ou honte ou quoique ce soit de ce style. Elle est folle, démente, tarée, ouf, guedin, crazy, dingue, dingo, à la ramasse, psycho-quelque chose, tout ce que vous voulez.
Je peux tout entendre sur Maman : d’ailleurs, j’ai tout entendu. En général, je fais le dos rond, je m’arrange pour ne pas relever, ou rigoler un bon coup pour faire diversion.
Juste une fois, j’ai mal pris un truc : le gosse du voisin, quand on avait les ruches en Ariège, m’avait dit « ta mère, elle est folle à lier ». Je lui ai collé un pain dans le pif à ce gros con. Il s’est retrouvé la tronche dans le fossé, à brouter son maïs transgénique. Je supporte pas cette expression, parce que justement, Maman, sa folie c’est sa liberté. C’est comme ça qu’elle s’éloigne en douceur d’un quotidien qui l’oppresse.
Ça l’embarque, ça la voyage, ça l’évade.
Alors, folle à lier, sûrement pas.
Les fois où elle a été emmenée à l’hôpital psychiatrique après une crise, ils ne l’attachaient pas, ça se fait peut-être plus trop le coup de la camisole. Ils lui prenaient ses affaires, ses bijoux, ses stylos, tout ce qui pouvait lui servir à se faire du mal. Ils fermaient les portes à clef, il y avait des barreaux aux fenêtres et elle était bourrée de médicaments, mais pas de liens, rien pour attacher Maman.
C’était ça qui me faisait flipper, là-bas : le cadre. Les crises, je maîtrise.
Mais l’étage plein de fous, le va-et-vient des soignants avec leur trousseau de clefs géant, les couloirs qui puent l’antidépresseur, je tremble. En plus, je la reconnais pas toujours quand elle est shootée avec leurs pilules.


Extrait Les Petites marées (Roman, Oskar)

Attraper la mort
Il paraît qu’elle n’a pas souffert. Que le choc a été brutal et qu’elle est morte sur le coup.
Gaël a dit ça comme ça, « morte sur le coup »... Moi, je l’imagine, je vois sa tête qui tape, son corps lourd-léger qui tombe sur le sable, j’imagine ce qu’elle a pu penser en glissant.
Elle est morte hier, la Terre a l’air de tourner encore.
On l’enterre mardi.
Ma mère me dépose au train de 16 h 42 pour Saint-Malo. Gaël viendra me chercher à la gare.
Comme d’habitude, je ne suis pas assez couverte, j’en tremble tellement j’ai rien sur le dos. J’ai mis un petit pull de rien. Elle aurait dit « tu vas attraper la mort ».
Moi, j’aurais haussé les épaules et voilà.
Trop tard, maintenant elle est morte.
J’en tremble tellement elle est morte.
Je me sens ridicule, tarte et nulle. Les autres m’énervent avec leurs écharpes et leurs grands manteaux prévoyants. Les autres m’énervent parce qu’ils ne pleurent pas Suzanne. Ils rigolent, font la queue et lisent des journaux débiles. Ils s’en foutent de Suzanne, de la tâche de sang qui s’efface pas et de moi, qui attrape la mort dans le vent fou de la gare.

Lieu de vie

Île-de-France, 78 - Yvelines

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire