Les écrivains / adhérents
Frédérique Laurent
Poésie / Roman / Nouvelle / Récits / TraductionFrédérique Laurent est née en 1960. Son désir d’écrire répond comme un écho à la richesse de ses cultures familiales (allemande, française, polonaise et italienne) et à celle des activités artistiques qu’elle a découvertes et pratiquées très tôt : le chant, la danse et le théâtre. Mais c’est aussi son amour pour le paysage – symboliste notamment – et pour la musique qui conduit et rythme son écriture.
Après avoir suivi des études de Lettres en Allemagne, elle a enseigné la langue et la littérature françaises en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, puis a été attachée de presse dans un théâtre, en région parisienne. Elle publie ses nouvelles et récits (illustrés par des dessins de Marianne K. Leroux) à L’Atelier du Grand Tétras, et en Allemagne chez Drey-Verlag.
Spécialiste des pays germanophones et de la littérature polonaise, elle anime des ateliers de traduction et donne des conférences, notamment à l’université de Strasbourg (ITI-RI) et à l’ETL-CNL (Paris).
Elle a traduit des romans de l’allemand, récemment (Un hasard nécessaire, Martin Mosebach Ed. Grasset), du polonais (Le Pélican d’or, Stefan Chwin, Ed. Circé) et des anthologies de poésie (Terra Nullius, Ed. Folle Avoine).
Bibliographie
Livres publiés
– Nouvelles en herbe, Éditions Alna, La Rochelle, novembre 2006.
– Le veilleur de livres, recueil de nouvelles illustrées par Marianne K. Leroux, éditions de l’Atelier du Grand Tétras, juin 2009.
– Grisailles, récit (avec dix dessins de Marianne K. Leroux)
Éditions de l’Atelier du Grand Tétras, juin 2014.
– Il y a un homme... ( Portraits, avec deux dessins de Marianne K. Leroux )
Éditions de l’Atelier du Grand Tétras, avril 2024.
Nouvelles publiées dans des anthologies
– "Fable au bord de la Lizaine", La Racontotte, cahier trimestriel n° 82. Éditions de l’Atelier du Grand Tétras, février 2008.
– "L'Absent, Unterwegs" / "En chemin/ Uf em waj fer anne". Textes choisis par Emma Guntz, dessins Franz Handschuh - Drey-Verlag/bf Editions, Strasbourg, 2011.
– "Souvent je me réveille au bord du Veia digl Pader."
– "La dernière fois déjà".
Nouvelles publiées dans l’anthologie intitulée Der Apfel, c’est si bon, biss nin. Textes choisis par Emma Guntz, dessins Franz Handschuh - Drey-Verlag/SALDE, Strasbourg, 2013.
– "Frontières indésirables", in Revue Alsacienne de Littérature, n°131/
"Frontières" Strasbourg, juin 2019.
– "À l'infini des horizons marins", in Revue Alsacienne de Littérature n°135/ "Horizons" Strasbourg, juin 2021.
Bibliographie sélective des œuvres traduites
– Les Passages parisiens, Chroniques d'un écrivain polonais, de Krzysztof Rutkowski. Éditions Exils, Paris 1998.
– Le retour des poètes - Leszek Szaruga. Essai littéraire, Trialog , Éditions Isele, Freiburg im Breisgau 1998.
– Poèmes du Nord - Kazimierz Brakoniecki. Recueil de poésies, Éditions Folle Avoine, 1999.
– Par le Fleuve - Andrzej Stasiuk. Nouvelles. Éditions Le Passeur, Nantes 2000.
– Paris en gris - Adam Zagajewski. in Paris en gris, Bogdan Konopka., Éditions de l'Institut polonais de Paris et UMCS, Lublin 2000.
– De rerum natura - Ou la plus petite histoire de la photographie. Essai littéraire par Krzysztof Rutkowski. in De rerum, Bogdan Konopka. Editions Kropka, 2004.
– Terra Nullius. Une anthologie de la poésie polonaise contemporaine de Varmie et Mazurie. Préface de Frédérique Laurent.
Traduction d’un choix de poèmes de :
Kazimierz Brakoniecki, Alicja Bykowska-Salczyńska, Wojciech Marek Darski et Zbigniew Chojnowski. Éditions Folle Avoine, 2004.
– Armor - Poèmes de l’Atlantique. Un choix de poèmes extraits du recueil de Kazimierz Brakoniecki. Éditions bilingue du Centrum Polsko-Francuskie Côtes d'Armor-Warmia i Mazury. Olsztyn, 2005.
– La forêt de Varmie. Un choix de poèmes de Kazimierz Brakoniecki traduits du polonais. Éditions Mona Kerloff, 2008.
– Le Pélican d’or. Un roman de Stefan Chwin traduit du polonais. Éditions Circé, 2009.
– Un hasard nécessaire. Roman de Martin Mosebach, traduit de l’allemand.
Éditions Grasset, Paris 2013
– L’histoire de Mario. Entretiens de Mario Rigoni Stern, traduction de l’italien avec Maude Dalla Chiara, Éditions Arléa, Paris 2014.
– Atlantide du Nord, anthologie poétique par Kazimierz Brakoniecki. Traduction du polonais et présentation de Frédérique Laurent. Éditions Folle Avoine, Bédée 2014.
– Les Impatients. Un roman de Zofia Nałkowska, postfacé par Stefan Chwin. Traduit du polonais. Éditions Circé, 2016.
– Lot et le temps d'après Sodome. Poème en cent vers d'Ingrid Tylo traduit de l'allemand, in Lot et ses filles. Un livre d'Emmanuel Abela, avec des dessins de Peter Knapp. Chicmedias Éditions, Strasbourg 2017.
– Le Château des fous. Roman d'Adalbert Stifter traduit de l'allemand.
Éditions Circé, 2017.
– Ciel et Lacs, anthologie de poètes de Varmie-Mazurie. Traduction du
polonais de Frédérique Laurent. Éditions Folle Avoine, 2019.
Extraits
Extrait de Grisailles, L’Atelier du Grand Tétras 2014, pages 31-32
La Rusalka est maléfique au début de l’été. Elle a quitté les profondeurs, elle s’agite, accrochée aux branches des bouleaux et des saules toutes les nuits. Nager ou se mirer dans les eaux tranquilles des lacs et des cours d’eau pourrait être fatal… Elle s’agrippe à la tête des hommes et les étouffe au fond de l’eau… Elle est née avec l’Odonna dans un verrou glaciaire, il y a fort longtemps. Son âme errante s’est portée par-delà les mers et les montagnes, pour hanter les plaines verdoyantes jusqu’au Dniepr. Elle a quitté Servance, trop souvent victime de crues meurtrières, annonçant son départ par la cascade de l’Ognon, pour toujours, disait-elle…
Mais aujourd’hui elle est de retour, elle te cherche, elle cherche à se venger d’un amant infidèle. Elle ne craint plus l’absinthe, le raifort, l’ail ou la livèche, rien ne peut la tenir à l’écart d’un homme imprudent. Je poursuis une succession sublime de cascades naturelles, et la Rusalka ondule à mes côtés dans le courant torrentueux de l’eau claire et limpide qu’un écrin de verdure protège de tous les assauts. Le torrent s’enfle, prend de la pente, se mêle aux ruisseaux et la Rusalka se jette dans la cascade laissant sur les dernières ondes le reflet ambré de sa chevelure. Elle a sauté de plus de dix mètres, puis elle a disparu. Elle semblait déçue de ne pas t’avoir retrouvé, elle aurait tant aimé vider tes poumons de tout l’air de leurs mensonges… Elle était revenue sur le lieu des crimes perpétrés par les crues pour étouffer en toi tout le passé des hommes, et elle ne t’a pas trouvé.
Lieu de vie
Nouvelle-Aquitaine, 23 - Creuse
Types d'interventions
- Rencontres et lectures publiques
- Ateliers d'écriture en milieu universitaire
- Rencontres en milieu universitaire
- Résidences