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Bibliographie

Ouvrages parus
– Last stop before insomnia (Dernier arrêt avant l’insomnie) recueil bilingue anglais-français, Traduction Anna Jackson, Nouvelle Zélande, Seraph Press editions (Novembre 2017)
– Lame de fond (récit poétique), La boucherie littéraire (mars 2016) [Sélection Prix des Découvreurs 2017-2018 – lycéens et collégiens de 3eme – résultats en avril 2018]
– Histoires (presque) vraies (Poésie), Pédalo Ivre Editions (juin 2015)
– Le poids du monde (Nouvelle), Editions Lunatique (novembre 2014) [Prix Livresse lycée 2017]
– J’emmerde … (Aphorismes), Gros Textes Editions (mars 2014)
– Sous les fleurs de la tapisserie (Poésie), Citron Gare éditions (décembre 2013) [Prix CoPo 2015- Finaliste CoPo des lycéens 2015]
– Les choses ordinaires, KMA Editions (maison d’édition alternative) (août 2013)
– Je me souviens c’est dimanche (Nouvelle), Editions Asphodèle, (janvier 2013)
– Mailles à l'envers (Roman), Editions Lunatique (janvier 2012)
[Prix « Premier roman » Laval 2013 avec Lecture en Tête] [Choisi pour représenter la France au Festival du Premier Roman Européen de Kiel – Allemagne]
– Mes pieds nus dans tes vieux sabots bretons (Proses poétiques), éditions La Vachette Alternative collection 8pA6 (juillet 2011)
– Nos parcelles de terrain très très vague (Poésie), Éditions Asphodèle, Collection Minuscule (novembre 2010)
– Celui qui préférait respirer le parfum des fleurs (Poésie), éditions La Vachette Alternative collection 8pA6 (juillet 2010)

Ouvrages collectifs
– Soleil Levant, Crépuscule de tout (sur une monographie de Toshihiro Okada), Collection Métèque, octobre 2016
– Dehors (recueil sans abris), Editions Janus, juin 2016
– Marlène Tissot & Compagnie (anthologie de poétesses contemporaines), MGv2 Publishing, décembre 2015
– Pour Philippe Soupault (anthologie collective hommage à Soupault), Editions A L'index, sous la direction de Jean-Marc Couvé, 2014
– Visages de poésie – Vague de poètes en Méditerranée (anthologie de poètes contemporains et portraits par Jacques Basse), Editions Rafaël de Surtis, Juillet 2013
– Buk You (Anthologie collectives de nouvelles autour de l’univers de Bukowski), Gros Textes Editions, Automne 2013

Extraits

Trop de mailles à l’envers, pas assez à l’endroit

Papa conduisait.
En silence. Les yeux rivés sur l’horizon.
Maman limait ses ongles en susurrant des mélodies estivales.
C’était comme ça les départs en vacances quand j’étais môme. Juste un peu plus de silence que d’ordinaire. Je regardais les paysages défiler, sagement assise sur la banquette arrière. L’herbe, sur le bord de la route, faisait des dessins flous comme un film en accéléré. Je retenais ma respiration pour essayer de ralentir tout ça. Freiner un peu ma vie qui se tricotait. Trop de mailles à l’envers, pas assez à l’endroit. Je savais bien que fermer les yeux ne servait à rien. C’était un peu comme éteindre la lumière pour camoufler le désordre.
Papa conduisait, plongé dans ses pensées
Maman s’étirait. Peu importait le temps qu’il nous faudrait pour arriver, je gardais la bouche close, blottie dans le confort du silence. J’aurais voulu me dissoudre. Disparaître. Qu’on ne me hurle plus dessus. Qu’on ne cherche plus à m’expliquer. Qu’on ne me prenne plus à témoin. Qu’on ne me traite plus comme une poupée. Et encore moins comme un adulte. Qu’on ne me raconte plus les détails sordides. Je ne voulais pas grandir. Je ne voulais pas devenir ça. Ça vivait de sexe, d’argent et de disputes qui claquaient dans la nuit comme des orages. Ça oubliait avec de l’alcool et puis des tas d’autres trucs. Ça faisait du sexe, encore et encore. Ça faisait des bébés par erreur. Des bébés qui encombraient, comme les bagages sur la banquette arrière.
[…] C’était comme ça les départs en vacances quand j’étais môme. Juste un peu plus de silence que d’ordinaire. Le ronron du moteur. Ma carcasse cabossée. Les rêves de tôle froissée. Les envies d’accident. J’étais un accident. C’est comme ça qu’ils disaient.

[ « Mailles à l’envers »,éditions Lunatique 2012]

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Monter au village pour acheter du pain. Le vent du large rabat mes cheveux sur mes yeux. Le ciel a un goût salé et un regard un peu furieux, son front plissé de nuages. Une queue de clients devant la boulangerie. Des gens bien habillés sur la place de l’église. Une mariée sort par la grande porte et, là-haut, les mouettes ricanent. Puis un petit vieux se met à souffler dans un biniou. On n’entend plus que ça. La musique qui déborde de la ville jusqu’au-dessus des toits. Jusqu’au menton du ciel. Le musicien s’engouffre dans une ruelle avec son instrument coincé sous le bras, et les gens bien habillés disparaissent avec lui, comme un troupeau de rats derrière le joueur de flûte. La robe de la mariée tournoie. Je me demande si elle résistera à une journée pareille. Si elle enflera dans la tempête comme une grand-voile, nouée au bras du mari dans son petit costume gris. J’achète finalement une baguette en laissant mes questions s’envoler. Je redescends vers le port. Le vent s’est calmé. Il pleut quelques gouttes de soleil dans les flaques de ciel bleu.

[« Lame de fond », 2016 éditions La Boucherie Littéraire]

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Auvergne-Rhône-Alpes, 26 - Drôme

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• Ateliers d'écriture en milieu scolaire
• Rencontres et lectures publiques
• Ateliers / rencontres autres publics