Contenu | Navigation | Politique d'accessibilité | Crédits Lettre internet

Les écrivains / adhérents

Alain Vince

Roman / Scénario / Polar
photo Alain Vince

Alain Vince enseigne les Sciences Economiques à Paris. Né à La Baule, d'un père ajusteur aux Chantiers de l' Atlantique, et d'une mère italienne, il habite Saint-Nazaire jusqu'à ses vingt ans. Nanti d'une formation d'ajusteur, il monte à Paris pour faire du théâtre. Cinq ans plus tard, il bifurque vers un chemin plus sûr: les études, qu'il suivra jusqu'à une Licence de Droit et un DEA d'Histoire Sociale. Devenu Professeur de Sciences Economiques, il se met à écrire des scénarii pour la télé et le cinéma. Commence ensuite l' écriture de romans policiers. Pourquoi policiers? Sans doute parce que la littérature noire, "quintescence" du roman populaire, ancrée dans le réel, lui correspond. Premier coup d'essai avec une nouvelle noire "La Branche Pourrie" primée par FR3 Rouen, il débute véritablement avec "du Raisiné sur le P 'tit Lu", publié en 2003 chez Terre de Brume qui obtient le Prix du Goéland Masqué. Puis "Haro sur le Clown" (2004), "Cinq Nazes en Brière" (2005), et "la Remontée de la civelle" (2007). Bien qu'habitant Paris depuis très longtemps, ses polars témoignent de son attachement à sa région natale.

http://www.alainvince.fr
Bibliographie

Scénariste et écrivain de romans policiers

Publications
– Du raisiné sur le p'tit Lu, Ed Terre de Brume, coll Granit noir, juin 2003. Prix du Goéland Masqué 2004 - Salon du polar à Penmarc'h.
– Haro sur le clown, Ed Terre de Brume, coll Granit noir, octobre 2004.
– Cinq Nazes en Brière, Ed Terre de Brume, coll Granit noir, octobre 2005
– La remontée de la civelle, Ed Terre de Brume, coll Granit noir, septembre 2007
– La fille au Grain de Beauté, Ed. Terre de Brume, 2011
– Lafayette Go Home, Ed. Terre de Brume, 2014

Extraits

Haro sur le clown - extrait
Une voiture de police toute sirène hurlante remonta le Faubourg Saint-Antoine vers la rue Picpus. Un bruit me fit me retourner. Je reconnus la fille dans la Clio et Annie à ses côtés.
- Je suis bien content que tu reviennes ! lui dis-je, je me suis comporté comme le dernier des salauds, je regrette !
- Qu'est-ce que tu cherches ? me répondit-elle.
- À m'excuser, tiens !
- Laisse tomber ces salades veux-tu, t'es pas plus médecin que moi je suis vierge, qu'est-ce que tu cherches ?
Un second véhicule de police passa près de nous. Comme si elle lisait dans mes pensées, Annie dit :
- Monte si tu n'as pas peur d'être vu avec des putes !
Je montai dans la Clio qui emprunta le Faubourg, puis s'engagea dans des petites rues sombres. Enfin elle s'arrêta.
- Qu'est-ce que tu cherches ? me répéta Annie. Je remarquai que quelque chose dans sa main brillait et me regardait. Le canon d'un revolver.
- Qu'est-ce qu’il te prend ?
Annie me tendit un journal. - Je savais bien que ta tête me disait quelque chose, et pour cause j'étais assise dessus !
En milieu de page, une photo montrait un homme de profil observant, je ne sais quoi, à travers les grilles du parc de la villa Vandenbrouke. Je me reconnus sans peine. "Voilà le véritable visage du clown assassin" légendait le journal. – Putain ! manquait plus que ça !
- Que cela ne t’empêche pas d’être poli ! Si jamais tu cherches un synonyme à putain, je vais t’en donner un, travailleuse du sexe !
- Soit ! dis-je d'une voix qui se voulait encore ferme, je suis celui qu'on appelle le clown, mais je ne suis pas un assassin.


La remontée de la civelle - extrait
Le légiste dessina avec la main des petits cercles dans les airs.
- Ce qui devrait vous servir à remonter à la source. On n’a que ça !
Dihya se retint de ne pas exploser. Le numéro de ce type lui tapait sur les nerfs.
- La source, vous vous fichez de moi avec votre particule, s’il s’agit de mie de pain, vous me voyez rendre visite à tous les boulangers de France pour savoir s’il reconnaît son œuvre ?
- Oui, le pain c’est vrai, vous seriez alors dans la pétrin. Mais, commissaire, fort heureusement pour vous, il s’agit là, d’un tout petit bout de civelle !
Il attendit.
- Civelle ? Qu’est-ce-que c’est que ça ?
- Vous n’êtes donc pas de la région ?
- J’arrive tout droit du bled, j’ai appris le français sur le bateau, mais pas le mot civelle. Eh bien ?
- Les civelles sont de petites anguilles minuscules, translucides, des alevins si vous préférez, qui, dès février-mars quittent leur lieu de ponte en mer de Sargasse, là-bas au nord-est des Antilles, et traversent l’Atlantique pour venir jusqu’à nos fleuves. C’est le moment que choisissent les pêcheurs de la Loire, de Brière et de l’estuaire, pour les pêcher. Vous savez, c’est une spécialité très goûteuse de la région, recherchée, et très chère.
- Autant rechercher une anguille dans la mer, alors !

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire