Les écrivains / adhérents
Bernard Vitiello
Poésie / Roman / Nouvelle / PolarDes ancêtres musiciens, un paternel chanteur et reporter (journal Le Provençal, aujourd’hui La Provence)... Bernard Vitiello avait des excuses ; le Marseillais sera tout ça et plus.
15 ans : entre deux jupons, il trousse ses premières rimes. La poésie va devenir la grande affaire de sa vie – « Une fidélité de loup ! »
Années 70, fac de Lettres Aix-en-Provence : il enchaîne AG, manifs, diplômes et... romans. Trois, dont « Un taxi pour Mercure », œuvre inclassable. Pion dans un LEP du 14e, il restera dans la maison E.N. en tant que conseiller d’orientation psychologue.
Années 80, Vitiello abat quelque 200 chansons, enregistre un 33 T, se produit sur scène (Toursky, Châteauvallon...) flanqué de 7 musiciens. Comme si ça ne suffisait pas, il se lance dans les papiers collés et les photocollages.
Années 90, les gens du théâtre le sollicitent : adaptation de « L’Île mystérieuse » (J. Verne), mises en scène, musiques.
Années 2000, gouaches, pastels à l’huile, collages (il expose depuis 2012). Et toujours la poésie.
2009, édition de son 1er polar, « Noir Divan ». Suivront « Léo Prat et la Forme blanche » (Prix Rayon du Polar 2011), « 13 » (nouvelle fantastique) et « Le Renne s’habille en rouge ». Avec « L’Équarrisseur », il s’adonne à la novella, tout en poursuivant la rédaction d’un gros thriller, « Mauvais garçons ! ».
Il participe chaque année à de nombreux salons littéraires et dédicace également ses livres en librairie.
Bibliographie
— « Le Chômage, vos droits, vos démarches et vos aides » (Eyrolles Pratique, 2005)
— « Noir Divan » (polar Éditions Demeter, 2009)
— « Léo Prat et la Forme blanche » (polar fantastique, Prix Rayon du Polar, Éditions Demeter, 2011)
— « 13 » (nouvelle fantastique, L’Hebdo Marseille, janvier 2013)
— « Le Renne s’habille en rouge » (nouvelle noire, chez Ska numérique, 2013)
— « L’Équarrisseur » (novella noire, Ska numérique & version papier aux Éditions du Horsain, janvier 2014)
Extraits
— « Léo Prat et la Forme blanche » :
« Écoute » fit Léa.
Je tendis l’oreille... Quelqu’un cognait contre une cloison, il y eut des raclements de gorge, une cavalcade. Comme hier ! Je revis le vantail, les morceaux de verre jonchant le parquet, je repensai à la chatière, au serrurier, et ce n’était ni l’alcool, ni le shit, ni aucune saloperie qu’on s’injecte dans la veine.
« Bon sang, Léa ! »
Doc caressa ma joue, et elle se livra à un décompte.
Brusquement, notre chambre devint le théâtre d’un fabuleux cortège de mutations, de singularités, de distorsions. Nous, les Prat, allions connaître l’expérience la plus extraordinaire, la plus terrifiante que l’espèce humaine eût jamais vécue...
— « L’Équarrisseur » :
Les techniciens PTS remballaient. Ils se dispersèrent comme une volée de moineaux, libérant une housse anthracite munie de poignées blanches – j’en comptai six. La housse mordait une encoignure ; on devinait des formes, dans la lumière crue de ce matin mouillé elles paraissaient disproportionnées. Mon pote le légiste s’accroupit :
« Je te préviens, c’est pas joli joli.
— J’en ai vu d’autres. »
Il me vota un sourire caustique. J’entendis crisser la fermeture à glissière nylon, et là, je compris que j’avais crâné un peu vite. Un haut le cœur me souleva les tripes, mes années de flicaille, les horreurs, plus rien ne tenait la route, je redevenais le zombie d’avant les putes et l’acné, un gosse fragile serré dans son futal...
Le type n’avait plus de lèvres, plus de nez, plus de joues !
Lieu de vie
Provence-Alpes-Côte d'Azur, 13 - Bouches-du-Rhône
Types d'interventions
- Ateliers d'écriture en milieu scolaire
- Rencontres et lectures publiques
- Ateliers d'écriture en milieu universitaire
- Rencontres en milieu universitaire
- Ateliers / rencontres autres publics
- Résidences
- Rencontres en milieu scolaire