Les écrivains / adhérents
Christian Bontzolakis
Roman / Essais / ThéâtreChristian Bontzolakis, né en 1946, vit en Ardèche. Longtemps journaliste et chroniqueur côté culture, il travaille avec des chorégraphes, des musiciens, des plasticiens, des photographes.
En région parisienne ou en province, il monte également des spectacles avec les habitants de quartiers "sensibles" et de jeunes adultes en réinsertion. Quatre de ses pièces de théâtre ont été créées au Théâtre de Gennevilliers, en Belgique, au Nouveau Lavoir Parisien et à la Fondation Royaumont. Il a publié trois fictions, "Sous l'aile d'un corbeau" (Editions Jean-Michel Place) "Théâtres" (Éditions du Pin) et "Les Chasseurs" (Kallima éditeur), des pièces de théâtre et de nombreux essais.
Thèmes
La densité de la vie sous toutes ses formes, à forer, à caresser. La vie mise en théâtre(s) d'ombres et de lumières. Des personnages, souvent des anonymes, laissés sur le carreau, en lutte, toujours, qui jouent et se jouent la comédie. Des errances géographiques du Sud au Grand Nord et aux banlieues Nord, de la campagne profonde aux caves des barres HLM, des palaces aux enfers, des caissières de supermarché aux héroïnes de music-hall, des prisonniers aux bourreaux, des terroristes aux secouristes - avec le corps à vif d'amour. Et l'exploration de la langue des mots. Se coltiner tout ça avec une persévérance qui est peut-être une forme d'espoir.
Bibliographie
Théâtre
– Cette obscure terreur dont je suis l'enfant, d'après La Terre de Zola, mise en scène Yvon Davis, dramaturgie Jean-Marie Piemme (Bruxelles, Liège, Arlon, Namur).
– Demain, demain, mise en scène Yvon Davis, dramaturgie Michèle Raoul-Davis (Théâtre de Gennevilliers, Centre Dramatique National).
– Portraits autoportraits, mise en scène Véronique Estel (Estivales du Château du Pin, Ardèche).
– Mandibule, mise en scène Véronique Estel (Estivales du Château du Pin. Nouveau Lavoir Moderne Parisien, Paris).
– La sculpture est-elle une marionnette ? mise en scène de l'auteur, dramaturgie et scénographie Martine Diersé (Estivales du Château du Pin).
– Ça glisse limite lapin - Chut(es)!, théâtre, percussions, manipulations. Mise en scène Martine Diersé, compositeur Gérard Siracusa, manipulations Monique Scheigam (Estivales du Château du Pin, août 2002. Fondation Royaumont, novembre 2002).
– Fabras, c'est une île ? avec les habitants de la commune de Fabras (Ardèche), mise en scène Yvon Davis (Site du Pont-de-l'Echelette à Fabras, août 2003).
– ExtraOrdinaires! avec les habitants de plusieurs communes d'Ardèche, mise en scène Yvon Davis (Site du Pont-de-l'Echelette, Fabras, août 2005).
– Rumeurs, mise en scène Rémy Hourcade (Fondation Royaumont, juin 2006).
– Miam !, avec les habitants de plusieurs communes d'Ardèche, mise en scène Yvon Davis (Site du Pont-de-l'Echelette, Fabras, août 2007).
– Chapeau !, avec les habitants de Privas et de communes environnantes, mise en scène Muriel Freuchet et l'auteur (Théâtre de Privas, juillet 2008. Reprise à Cruas et St. Marcel d’Ardèche, avril 2009).
– En avant la musique !, avec les habitants de plusieurs communes d'Ardèche, mise en scène Yvon Davis (Site du Pont-de-l'Echelette, Fabras, août 2009).
– Mouvances, avec les habitants de plusieurs communes d'Ardèche et l'association Les Rias, mise en scène de l'auteur (Temple des Barraques, Saint-Apollinaire-de-Rias, Ardèche, mai 2010)
– P'tits Bonheurs 1, avec les habitants de Privas et de communes environnantes, mise en scène Muriel Freuchet et l'auteur (Espace Ouvèze, Privas, novembre 2010).
– P'tits Bonheurs 2, avec les habitants de Privas et des communes environnantes. Mise en scène Muriel Freuchet et l'auteur (Site de Bésignoles, Privas, novembre 2011).
– La Dinde, avec Monique Scheigam et la voix de Clémence Desprez. Mise en scène de l'auteur (Estivales du Château du Pin, Fabras, août 2012).
Spectacles avec des habitants de quartiers “sensibles” en banlieue parisienne, en collaboration avec le Théâtre Incarnat, mise en scène Didier Stéphant, Alain Brugnago :
1995 : La Courneuve. Façades, autoportrait d'un paysage familier (Centre Culturel Houdremont).
1996 : Argenteuil. Provisoirement vide (Studio Danse et Musique et Fondation Royaumont).
1997 : Persan. Histoires persanes (Gymnase Jean Duclos et Fondation Royaumont).
1998 : Argenteuil. Les plus grands mots (Centre Culturel et Fondation Royaumont).
1999 : Argenteuil. Ecoute, Bernadette (Centre Culturel Houdremont). Gennevilliers : Format identité (Théâtre de Gennevilliers, Centre Dramatique National).
2000 : Gennevilliers. Je me tévé (Théâtre de Gennevilliers, Centre Dramatique National).
2001 : Gennevilliers. Vous êtes sûrs qu'on dérange pas? (Comités d'entreprise, salle de réunions, lieux publics).
2002 : Gennevilliers. Stationnement interdit. (Le Tamanoir).
2003 : Gonesse. Mais bon dieu pourquoi m'oblige-t-on… (Centre socioculturel Louis Aragon, Fondation Royaumont).
2004 : Colombes, Gennevilliers. Une certaine musique (Théâtre du Hublot, Colombes. Le Tamanoir, Gennevilliers).
Spectacles avec des adolescents en collaboration avec le Théâtre du Cristal, mise en scène Olivier Couder :
1997 : Paray-Vieille-Poste. Il n'y a rien à dire, mise en scène Olivier Couder (Salle des Fêtes).
Spectacle avec des adultes trisomiques et psychotiques en C.A.T. :
1998 : Argenteuil. Baobab, avec le Théâtre du Cristal (Salle des Fêtes).
Spectacles avec des jeunes adultes en formation MAP et MAPI (mise en scène en collaboration avec Muriel Freuchet) :
2003. Privas, Est-ce qu'on est ici pour faire du théâtre ou pour trouver du boulot ? (Théâtre de Privas)
2004 : La Voulte. La vie c'est le cirque (Salle polyvalente).
2005 : Privas. Portraits-Autoportraits (Médiathèque).
2005 : Privas. La ville (Maison des jeunes et de la culture).
2006 : Privas. Stationnement gênant (Théâtre de Privas).
2009 : Privas. « Déambulation », spectacle avec les jeunes de l’IME Diapason (Médiathèque).
Comme comédien, a joué côté théâtre, dans Othon, de Racine (Th. De Gennevilliers, mise en scène Yvon Davis); Format identité (Th. de Gennevilliers, mise en scène Didier Stéphant, Alain Brugnago); Je me tévé, (Th. de Gennevilliers, mise en scène Didier Stéphant, Alain Brugnago); La sculpture est-elle une marionnette? (Estivales du château du Pin, mise en scène Christian Bontzolakis); Chut(es)! (Estivales du château du Pin, Fondation Royaumont, mise en scène Martine Diersé; Fabras, c'est une île?, ExtraOrdinaires !, Miam ! (Estivales du château du Pin, mise en scène Yvon Davis). Rêveries de riverains (Théâtre Paul Eluard, Choisy-le-Roi, mise en scène Bernard Sultan). Côté danse, dans Lecture froissée (Théâtre de Villeurbanne, chorégraphie Sylvie Molina); Lecture froissée II (Estivales du château du Pin, chorégraphie Sylvie Molina). Côté musique, dans Carnet de recettes, duo avec le compositeur saxophoniste Jean Cohen (Agend'Art, Lyon ; Salle Gérard Philippe, Villeurbanne).
Danse
2003 – Lecture froissée. Chorégraphie Sylvie Molina, musique Jean Cohen. (Festival Chaos/Danse, Théâtre de Villeurbanne).
2004 : Lecture froissée II. Chorégraphie Sylvie Molina, musique Jean Cohen. Avec Delphine Pouilly, Martine Diersé, Claudette Chambouleyron, Alain Rivière. (Estivales du château du Pin, Fabras, Ardèche).
Musique
2004 – 2005 Carnet de recettes. Texte/saxophones. Musique Jean Cohen et Gérard Maimone (Agend'Arts, Lyon. Salle Gérard Philippe, Villeurbanne. Estivales du Château du Pin, Ardèche ; Roy Theater, Villeurbanne)).
2008-2009 Halte(s). Texte/alto. Musique Mireille Brousse (Ferme de Bourlatier, salle polyvalente de Veyras (Ardèche).
Livres
– poèmes, Le carré est carré... (Éditions Grasset-Jeunesse).
Fictions
– Les Chasseurs (Kallima éditeur, 2013).
– Sous l'aile d'un corbeau (Éditions Jean-Michel Place)
– 7/7, pechés capitaux (Kallima éditeur)
Théâtre
– Mandibule (Editions du Pin), La sculpture est-elle une marionnette ? (Editions du Pin). Ça glisse limite lapin – Chut(es) ! (Editions du Pin).
Essai
– Bal au bois de Païolive (Editions du Pin). Amorces (Editions du Pin), Joël Unal, ferraillologue... (Editions du Pin). Jean-Bernard Millau, stucs et pierres (Editions du Pin). Annet Perrin, sculpteur de verre (Editions du Pin) - Yves Blacher, sculpteur (Editions du Pin).
– Monika Brugger : Home (en collaboration, éditions Arnolde Art Publishers). Fiction : Théâtres (Éditions du Pin).
– Colette Bonzo (photographies de Daniel Ponsard, Éditions du Pin, 2007)
– Les dames de la mer (photographies d'Alain Zimeray, Marines éditions, 2009)
– Le Livre des Jardins du Pin (en collaboration, Kallima éditeur / Éditions du Pin, 2009)
– Croisées d'archives (photographies d'Eric Penot, Archives départementales de l'Ardèche, 2011)
– Serge Volle, immoderato cantabile (Éditions du Pin, 2013)
– Sylvie Klein, matières du rêve (Éditions du Pin, 2013)
– Dies illa, fusains de Colette Bonzo (Kallima éditeur / Éditions du Pin, 2013)
– Les Bouffons de la Peinture et l'Abstrait-Stress (Éditions du Pin, 2016).
– Tirelires (Éditions du Pin, 2018).
Martine Diersé, céramiques - gravures - jardins - voile de béton (Éditions du Pin, 2018).
Livres d'artiste (avec gravures et empreintes de Martine Diersé) : L'Amour en cage, Le temps passe à Jaujac, Fleurs (Editions du Pin).
1999 : écrivain résidant à la Fondation Royaumont.
Lectures publiques
Fondation Royaumont, Médiathèque de Sannois, Médiathèque d'Aubenas, Médiathèque de Privas, Fabrique du Pont-d'Aleyrac, Maison d'arrêt d'Osny, Château du Pin, Domaine Olivier de Serres, Petit Musée du Bizarre, Bouchon Littéraire (Privas), Salle Ouvèze (Privas), Quai des Livres (Palavas-les-Flots), Ad Libitum, Salon de curiosités (Privas), Médiathèque Jean Ferrat (Aubenas), La Fabrique du Pont-d'Aleyrac (Saint-Pierreville), ancienne église de Lagorce.
Pour l'écran
- scénario d'Une femme en bataille de Camille Brottes, avec Dominique Blanc, sélection du Festival International du Film d'Art et du Festival du Court-Métrage de Sarlat (France 3).
- Pour la Comédie Française, participation à l'adaptation TV de pièces en un acte (Agat Films, Arte).
- Réalisation pour la SGDL d'une cassette d'entretien avec l'écrivain Henri Thomas. Réalisation de Mina ne connaît pas le é, court-métrage avec les habitants de Sarcelles (Fondation Royaumont, Ville de Sarcelles).
Textes sur des plasticiens
Aiko Myawaki, Riwan Tromeur, Ferle, Dyre Diriks, Colette Bonzo, Martine Diersé, Chantal Petit, Michel Faublée, Danièle Lazard, Matsutani, Serge Marchal, Monika Brugger, Sophie Curtil, Milos Cvach, Joël Unal, etc.
Extraits
Les chasseurs jouent hors piste. Ils pratiquent une langue incompréhensible, chuintante, le langage du Tage – ou du Gange, pareil. L'embouchure du Tage, le delta du Gange, les mots se perdent, remués entre fleuve et océan. La bouche ouverte de la tragédie prend la forme d'un delta. Nous écrivons : triangle sacré, ou sexe originel. La bouche du Tage, la langue du Gange. Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés. Le théâtre est un suicide. Une dernière pensée pour Delphine Seyrig jouant La bête dans la jungle. La mise en scène finale est enfin une mise en demeure. La bête respire dans la jungle, son halètement saisit les chasseurs. Tout est en suspension. Sans Delphine Seyrig, le Remplaçant n'aurait jamais mis un pied sur scène. La bête mord le cou, elle broie la nuque au moment où on ne s'attend à rien. Elle vous laisse pantelant au pied d'une tour Banlieue Nord ou bien au creux de la tourette. Des années plus tard, le souvenir de La bête dans la jungle ne s'est pas effacé – seulement une estompe promenée dans la mémoire, seulement la sensation d'une respiration sans fin, d'un souffle qui va, d'un instant à l'autre, s'arrêter, ne plus jamais repartir, une poitrine qui se soulève puis le dernier souffle. Le souffle sans fin s'arrête. La poitrine semble encore se soulever mais c'est une illusion. La robe ne frémit plus. Inexplicablement, le réveil se fige sur trois heures trente. Le réveil, un réveil de voyage à cadran doré et boîtier de cuir gris, est au centre du plateau. Le Remplaçant dit que c'est fini. La morsure de la bête est mise en mémoire. "Les chasseurs ont les yeux fardés de cernes", dit Lala. "Trop de soleil". Je ne me souviens plus de grand chose d'autre. Peut-être les tours dans le smog, ou les frênes dans la brouillasse. Peut-être cette femme debout derrière les fusils. L'esquif chaviré peut-être. Les vrais metteurs en scène ne sont jamais venus. Aucun spectateur n'a payé sa place. Les spectateurs sont tous des resquilleurs. Personne n'a été payé pour ce travail au noir. Personne n'a payé pour voir. Personne n'est payé pour voir.
(Extrait de « Les chasseurs », Kallima éditeur, 2013)
Lieu de vie
Auvergne-Rhône-Alpes, 07 - Ardèche
Types d'interventions
- Ateliers d'écriture en milieu scolaire
- Rencontres et lectures publiques
- Rencontres en milieu universitaire
- Ateliers / rencontres autres publics
- Rencontres en milieu scolaire