Contenu | Navigation | Politique d'accessibilité | Crédits Lettre internet

Les écrivains / adhérents

Daniel Pierre Brivet

Poésie / Théâtre
photo Daniel Pierre Brivet

Daniel Pierre Brivet né en 1947 à Cusset, dans le département de l’Allier, a passé ses jeunes années à Saint-Germain-des-Fossés et à Vichy. Après des études d’histoire à Clermont-Ferrand, il entre en 1976 dans l’administration de l’Éducation Nationale où il effectue toute sa carrière. Depuis cette date il vit dans l’Ain, à Bourg-en-Bresse.
En 1975, il participe à l’encyclopédie Poètes face à la vie des éditions de l’Athanor. En 1977, paraît son premier recueil, Les Heures décomposées, qui sera suivi de huit autres. Écrivant également pour le théâtre, il obtient en 2008, pour sa pièce courte Une lueur d’espoir, le Prix de l’œuvre dramatique aux Jeux littéraires Méditerranéens. Il reçoit en décembre 2010 le Prix Calliope de l’Académie Renée Vivien pour son recueil de poèmes Les Odeurs dépouillées.

La poésie de Daniel Pierre Brivet évoque au travers des rythmes quotidiens de la rue et du labeur, les amours et les égarés, les souffrances et les accords, les cris et les rires. Elle les évoque avec des mots simples, par une écriture taillée à la pointe du ressenti, au vif de l’émotion.

Bibliographie

Poésie
Les Heures décomposées, José Millas-Martin éditeur, 1977
Reflets partageurs, éditions Saint-Germain-des-Prés, 1982
Je raconte la poussière, éditions Saint-Germain-des-Prés, 1988
Silence inconséquent, La Bartavelle éditeur, 1998
Saint-Germain-Cinquante, éditions Encres Vives, 2004
Souffle vespéral, éditions Encres Vives, 2008
Les Odeurs dépouillées, Jacques André éditeur, 2011 (Prix Calliope de l’Académie Renée Vivien, 2010)
Encres inachevées, éditions Encres Vives, 2014
Si Vichy m'était mémoire,éditions des Deux Rues, 2018

Théâtre
Une lueur d’espoir, Revue Souffles n° 224-225, 2008 (Prix de l’œuvre dramatique, Jeux littéraires Méditerranéens 2008)
Hôtel d'Yeux, éditions des Deux Rues, 2020

Extraits

De ces mots qui toujours ont tenu
les saisons dans les marques profondes
des tâches accomplies
du petit matin tendre à la dureté du soir
des rayons autonomes à la rougeur figée
de ces mots attentifs à l'aspect du rendu
dans les polis parfaits des pierres capturées
dont les reflets s'étendent au-delà la matière
de ces mots contenus directs et fermes
en un grand labeur on tendra le ciel

comptant chaque heure à l'abattage
et parfaisant le commun journalier
on tendra le ciel en une grande espérance

Si Vichy m'était mémoire, éditions des Deux Rues, 2018


nous n’attendrons plus
appuyés sur nos craintes
que s’en aille la pluie
pour trouver le soleil
l’envie prend naissance
où les ruelles s’évitent
se distordent
et s’étonnent

faisant profit de
la divagation de la perle
sur la vitre impavide
à vivre partagés
nous avons gagné
la moitié de nous-mêmes

comme un apprentissage
le cœur

Souffle vespéral, Éditions Encres Vives, 2008

*
je t’écris sur la pierre
appuyé sur le bord
de ma fenêtre

je te rêve dans la pierre
par bouquets de cristaux

*
à la moisson de nos rires
il n’y a que vivre
et c’est de laisser
filer entre nos doigts
les gouttes dorées de sueur

*
ne me laisse pas au bord
de ce chemin
les pierres y sont taquines
et le gel accrocheur

ne me laisse pas ainsi
la tête entre mes mots
à trafiquer le ciel

Les Odeurs dépouillées, Jacques André éditeur, 2011

Lieu de vie

Auvergne-Rhône-Alpes, 01 - Ain

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques