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Les écrivains / adhérents

Fanny Chesseret-Couturier

Roman
photo Fanny Chesseret-Couturier

Passionnée d’histoire et de littérature, j’ai commencé à écrire des romans pour transmettre le goût du patrimoine culturel français à de nouveaux publics.
Les littératures de l’imaginaire sont un domaine de lecture plébiscité par les adulescents. Aussi ai-je souhaité faire découvrir les tapisseries de La Dame à la licorne, un chef-d'œuvre du Moyen-âge souvent reproduit pour sa beauté dans le milieu cinématographique, à travers une série fantastique.
Influencée par des études de droit, une carrière de commissaire de la marine au cours de laquelle j’ai pu découvrir de nombreux pays, mon œuvre mêle ces différentes sources d’inspiration.
Mon premier roman contemporain témoigne de l’envie d’incursion dans d’autres univers littéraires.
Mes écrits révèlent en arrière-plan des enjeux de société comme la place des femmes, l’altérité ou le libre-arbitre.
J’interviens régulièrement auprès de différents publics sur les thèmes « Lire et écrire, la littérature fantastique » ou autour de la transposition d’une œuvre artistique en œuvre littéraire.

J’anime également un club d’écriture dans un établissement d’enseignement public parisien et je suis membre de l’association Les écrivains combattants.

Bibliographie

Série littérature fantastique :

Orbem, L’attrape-rêve, aux Presses du midi, 2022

Orbem, Les Enfants-libres, aux Presses du midi, 2023

La série a été référencée sur le site des musées nationaux par le musée de Cluny.

Roman contemporain :

Comme une absence, aux Presses du midi, 2024

Sélectionné au prix Arverne 2025

Extraits

1/ Orbem, L’attrape-rêve, édition Les Presses du midi, 2022 :

Je ne suis pas bien, je me débats, je refuse de sortir. Sortir d’où ? J’ouvre les yeux. Je suis dans le placard. Matthias m’a trouvée. J’entends sa voix m’expliquer que je ne peux vivre dedans. Il dit que, à l’intérieur du placard, je ne pourrai jamais voir la beauté du monde et que, lui, il l’a déjà vue.

— Je suis là pour toi, chuchote-t-il, tout contre moi.

Je ne sais plus si je rêve ou si je dors, ou tout ça à la fois. Je suis complètement déboussolée. Ça me permet de trouver le courage de lui demander s’il me connaît.

Embarrassé, il passe une main sur son visage, Matthias me dit que bien sûr il me connaît, puisqu’il m’a vue dans la cour de la forteresse. Au point où j’en suis, je le somme de m’avouer s’il m’a déjà rencontrée dans un autre monde.

Il ne répond pas. Quand il reprend la parole, c’est pour m’interroger sur des sujets sans rapport avec la question.

— Penses-tu que l’on ne puisse être véritablement heureux que si l’on a déjà été malheureux et que ceux qui apprécient le bonheur sont ceux qui ont le plus souffert ?

Dans le placard, je triture mon pull.

— Je ne sais pas, hésité-je. Ceux qui ont été malheureux ont davantage conscience des moments de bonheur. Ça ne signifie pas que les autres n’éprouvent pas du bonheur ou ne le goûtent pas, juste qu’ils l’identifient moins.

À travers les portes du placard, il observe le mur, le visage fermé. Impossible de savoir à quoi il pense.

2/ Comme une absence, édition Les Presses du midi, 2024 :

On la fit patienter dans un couloir aux affiches colorées vantant la beauté de l’île.

Le policier petit et barbu ne lui avait laissé aucun souvenir. Il l’invita à déjeuner.

Dans une odeur de feuilles de vigne farcies et de bruits de vaisselle, elle dut faire preuve d’amabilité.

Au dessert, Deprez cita le nom de son homologue et le décrivit de la tête aux pieds.

Dans son sac, le carnet avec un drôle d’élastique noir exultait.

Seulement le policier avait soupé de la plage et du soleil, il épanchait sa solitude. Salomé repoussa à la gaffe ses propositions de visite de l’île.

Sa sœur avait disparu depuis trois ans. Elle n’était pas venue à Chypre pour se changer les idées, il fallait être aveugle !

Une disparition ne laisse de place à rien d’autre. Philippe avait fini par le comprendre.

Avant son départ, il lui avait jeté à la figure l’âge des enfants. Son seul but était de la blesser, comme lui d’être laissé en chemin. Salomé ne s’y était pas trompée.

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences