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Les écrivains / adhérents

Laurent Vinatier

Essais
photo Laurent Vinatier

Ecrivain-essayiste; reporter; chercheur et consultant en affaires internationales,
Né en 1976
Vit en Suisse, à Lausanne

Docteur de l’Institut d’Etudes politiques de Paris, Laurent Vinatier est chercheur associé à l’Institut Thomas More et consultant politique au service de grandes organisations internationales non-gouvernementales. Après une première expérience à Tachkent en Ouzbékistan au tournant des années 2000, il travaille pour l’OTAN au cabinet du Conseiller Spécial pour les affaires d’Europe centrale et orientale auprès du Secrétaire-Général. Il se spécialise ainsi sur la zone postsoviétique, couvrant les affaires politiques et les phénomènes migratoires en Asie centrale, dans le Caucase et en Russie. Au gré d’expériences académiques successives, en particulier à Istanbul, il ajoute les dimensions turque et islamiste à ses sujets de prédilection. Cette pratique analytique des relations internationales donne lieu régulièrement à la publication d’essais politiques, sous forme d’ouvrages ou d’articles, destinés à un large public, au-delà des cercles, souvent confinés, de la recherche académique. Il dirige aujourd’hui aux éditions Petra la collection consacrée aux migrations.

Thèmes
Travaillant au contact direct des acteurs engagés au sein de processus internationaux (crises, guerres, révoltes), sur la base d’entretiens libres et de terrain, Laurent Vinatier tend depuis quelques années à concentrer ses recherches sur les phénomènes alternatifs, révolutionnaires, opposés à l’ordre convenu de la globalisation. Fasciné par tous les mouvements qui ne sont pas « mainstream », qui se placent à l’écart du cours « normal » des choses, il s’attache à en décortiquer les contenus, à examiner leurs moteurs rationnels ou émotionnels, à mettre en lumière les mécaniques. La narration apparaît alors la forme la plus adaptée à cette approche généalogique. Raconter une histoire, presque fictive, pour illustrer et rendre compte d’événements politiques contemporains donne à la réalité une couleur et une profondeur heuristique. Laurent Vinatier produit ainsi des reportages journalistiques pour différentes revues, en particulier Global à Genève, et développe la technique de l’essai narratif.

Islam, islamisme & Jihâdisme (Syrie et Caucase)
Migrations & transnationalisme
Oppositions & dictatures (Biélorussie, Azerbaïdjan)
Héros contemporains

Bibliographie

Ouvrages
– Tchétchènes : une diaspora en guerre, Paris, Editions Petra, novembre 2013
– Russie : l’impasse tchétchène, Paris, Armand Colin, mars 2007
– L’islamisme en Asie centrale, géopolitique des mouvements islamiques, des réformateurs aux radicaux, Paris, Armand Colin, octobre 2002

Direction d’ouvrages
– La Russie : de Poutine à Medvedev, Paris, Unicomm, mai 2008

Essais journalistiques
– « Dictatorship’s success stories », The Global Journal, January-February 2013
– « Boiling Ukraine, Getting Ready for the Next Revolution », The Global Journal, November-December 2011

Extraits

Tchétchènes : une diaspora en guerre, Petra, 2013
En pleine tempête, nul ne sait comment, il est des Hommes qui restent dignes. Anzor Maskhadov est de ceux-là. D’une dignité évidente et rassurante, presque magnifiée par l’adversité, n’ayant strictement rien à voir avec la confiance en soi qui reposerait sur une certaine aisance matérielle ou d’indéniables talents intellectuels… Elle est plutôt ce respect dû à soi-même et maintenu en toutes circonstances qui se distingue clairement du respect pour soi que l’on exige des autres. Anzor parle peu ; ses mots sont choisis avec précaution, chacun pesés, semble-t-il, avant d’être prononcés. Il est courtois bien sûr, attentif à son interlocuteur qu’il prend soin de ne jamais mettre mal à l’aise. Il ne laisse transparaître aucune émotion gênante. Son discours, parfaitement maîtrisé, donne peut-être une certaine impression d’artificialité. Il y a sans doute une part préconstruite, mais la sincérité avec laquelle il est transmis, le fait passer pour extraordinaire.
Le premier entretien a lieu à Bakou au début de mars 2005, le samedi 5. La capitale azerbaïdjanaise se prépare à un week-end de printemps avant l’heure. Il est un peu plus de 10 heures lorsqu’Anzor s’avance, accompagné de Rauf, un de ses amis journalistes, à proximité du théâtre russe sur la rue Khagani. Fils du chef tchétchène séparatiste Aslan Maskhadov, il vit depuis deux ans en Azerbaïdjan. Il ne fait pas de politique, au sens d’un engagement actif. Il préfère le statut d’observateur, en retrait, mais néanmoins impliqué ou concerné par ses sujets. Attiré par le cinéma, il veut montrer la guerre, dans toute sa réalité et ses nuances, pour s’opposer à la propagande russe débitée à longueur de temps sur les ondes et médias occidentaux notamment. Il prépare à cet effet, avec Rauf, un documentaire sur la prise d’otages de Beslan, cette tragédie terrible dans une école d’Ossétie du Nord qui a causé la mort de plus de cent enfants. Son père, au nom des Tchétchènes combattants, avait tenté une médiation, sans succès. L’effort du chef, cependant, révélateur d’une lutte plus subtile qu’il n’y paraît, mérite d’être mis en lumière. Il s’agit ainsi de recueillir différents témoignages de personnalités ayant vécu de près ou de loin cet événement.

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu scolaire