Les écrivains / adhérents
Olivier F. Thomas
Roman / NouvelleOlivier F. Thomas est un écrivain français né en 1974 en région parisienne. Il est l'auteur de 3 ouvrages : un roman et deux recueils de nouvelles qui mêlent critique sociale, amour et désespoir. Ses personnages, le plus souvent éteints et désespérés, flirtent avec l'envie de mort dans un bref et illusoire désir d'apaisement.
Très actif sur Internet, Olivier F. Thomas a animé pendant deux années le collectif d'écriture Morsures et a fait partie de l'équipe du site littéraire Pleutil.
" Euphorique et désespéré, Olivier F. Thomas est né en 1974 et navigue d'un rêve à l'autre en empruntant les raccourcis les plus longs. Amoureux du déséquilibre, du regard ambigu des femmes, des fins de nuit sombres et des petits-déjeuners lumineux, sa survie n'est rendue possible qu'au travers des mots alignés sur des feuilles qui ont le bon goût de ne jamais rester vierges trop longtemps.
Angoisses, recherche d'identité, thérapies de choc font partie de son quotidien, où l'on se perd entre orages et pluies et où l'on rencontre plus souvent l'amour qu'on ne pourrait le croire, même si la mort n'est généralement pas loin derrière…
S'il a commencé ses travaux autour de l'univers de la Nouvelle (il a participé et animé de nombreux ateliers en ce sens, en particulier sur Internet avec le collectif Morsures, ainsi que que projet pleutiL), il a décidé d'orienter ses travaux actuels en direction des romans et de l'écriture partagée. Ses textes sont incisifs, rageurs, dans la lignée d'influences directes et assumées, telles qu'Hubert Selby Jr et Tennessee Williams.
Secret, obscur, presque timide, il n'en rêve pas moins de hurler son amour/haine du monde le plus fort possible. "
Bibliographie
– Cœurs de neige, Nicolas Philippe, 2002
– Aimer Mourir, Le Manuscrit, 2003
– Aime-Moi encore, Nicolas Philippe, 2004
– Être pluvieux, Le Manuscrit, 2005
Extraits
Extrait 1 -
Je me souviens encore assez bien de cette époque… Ce n'est pas si loin, même si cela me semble provenir d'une autre réalité, d'un autre temps. D'un autre moi. Je ne vous apprends rien : les souvenirs se gravent en nous sans qu'ils ne puissent jamais être contrôlés. Quand l'un d'entre eux revient danser devant vos yeux, il n'y a rien d'autre à faire que de revivre la scène, sans pouvoir changer de chaîne. On espère juste que les images vont rapidement s'évanouir, tout en sachant qu'elles referont surface au hasard de la moindre association d'idées. On en a peur, mais on les attend.
Je me souviens bien de l'ambiance. Du froid. Des lumières. Je me souviens même de mon état d'esprit, un peu en perdition. Il flottait dans l'air un étrange parfum, mélange d'utopie et de désespoir. Leur lutte incessante et un peu vaine avait choisi ma tête comme champ de bataille. Les assauts se succédaient, m'entraînant tour à tour de chaque côté d'une rue en pente : euphorie de la descente ou souffrance de la montée.
Je me souviens très bien de la soirée. Des deux soirées. Cela ne pouvait se passer que la nuit, de toute manière. Le jour, nous n'existions pas. Pas " ensemble ", en tout cas. Nos vies démarraient quand celles des autres ralentissaient. Quand les lumières dans les immeubles s'éteignaient les unes après les autres.
Cœurs de neige
Extrait 2 -
Le Manque. Cette sensation d'abSence. Cette impression d'arRachement, de déchirement. CoMme si on vous avait montré ce que devait être votre vie, avant de vOuS en détoUrner à jamais. Comme si la vIe idéale était jUste là dEVant vous, cOmme présentée danS une vitriNe de noël. Regarde cette vie. Regarde-là bIen ! Tu lA vois ? C'eSt importAnt quE tu la Voies. RegarDe. Regarde ce que tu pouRRais avoir. Regarde cE que tu n'as pas. ReGARde ce que tu n'auras jamais. C'est comme ALler de pièce en pièce dans un labyrinthe obscur. Tout est VIDe. Tous est creux. Chaque pièce se reSEmbNle. Chaque seNtiMEnt se ressemble ; chaque émOtion est identique à lA précédente. C'est l'aBSence qui domine chaque sensation. Chaque sourire est conSTEllé de regrets et le VIDE frappe inDIfféremMEnt que l'on soit DEBout en train de simulER une vie heUREuse ou à genouX en train de demander pardon. Le mANQue. L'absence de toi. L'aBSENce de tout ce qui dOnnE enVIe de rESPIrer. MêMe si ON l'oUbLIE au qUOTIdIen, mêmE Si on sE HuRLe aPrès poUr UNe vAisSElle pAs faItE, pouR uNe rAyUrE à la bAGnole, POur le PARFum d'une aUTRe fEMME, mêME si On a ENVIE de tOUT foUtre en l'air… JuSQu'au jour où on réALIse que le viDe hURLE plUs fOrt, que l'abSENCe fAIt PLUs mAL qUE tOUs lEs saIGNEMENTSts qUI NouS FaisAient SouFFRIR. LE MANQUE LE MANQUE LE MANqUE LE MANQUE… LE MANQUE, PUTAIN ! Cette iMPRESSIOn de vide, cEtte poiSSEuse imPRESSiON DE VIde qUI VOUS LACèrE LES TrIPES ET NE VOUS PErMET MÊME PLuS DE RESPiRER SANS VERSER UNE LArME. LE MANQUE. Le MaL. LE VIdE. L'ABsENcE.
L'eau sale
Types d'interventions
- Ateliers d'écriture en milieu scolaire
- Rencontres et lectures publiques
- Ateliers d'écriture en milieu universitaire
- Rencontres en milieu universitaire
- Ateliers / rencontres autres publics
- Résidences