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Les écrivains / adhérents

Patrick Varetz

Poésie / Roman / Récits
photo Patrick Varetz

Patrick Varetz est né en 1958 à Marles-les-Mines, dans le Pas-de-Calais, où il a passé sa première nuit dans un carton à chaussures (pointure quarante-et-un).
Il vit et travaille à Lille, dans le Nord, à quelque cinquante kilomètres de là.

Photo : Jean-Luc Bertini

http://pol-editeur.com
Bibliographie

Romans
— Jusqu’au bonheur, P.O.L, 2010
— Bas monde, P.O.L, 2012
— Petite vie, P.O.L, 2015
— Sous vide, P.O.L, 2017

Poésie
— Premier mille, P.O.L, 2013

Récit
— Modigliani, une bonté bleue, Invenit, 2016

Extraits

(Extrait de Sous vide, P.O.L, 2017)
L’amour. Je crois que cette ombre, sans forme, travaille sans relâche à creuser le vide sous mon existence. Cela s’apparente à un tiraillement sourd, et parfois à une gêne dans la gorge et derrière les yeux, une faim impossible à rassasier. Ce n’est jamais dirigé contre quelqu’un en particulier. C’est là, qui m’oblige à saisir l’opportunité qui se présente, à accepter n’importe quoi, par peur toujours de voir la situation empirer jusqu’à l’inacceptable. À aucun moment, il n’est question de faire valoir des réticences, et moins encore des exigences. L’amour, qui se manifeste exclusivement en termes de déficit, promet chaque fois de ramener le monde aux proportions indignes auxquelles on voudrait le voir réduit. Il faut être deux, toujours, pour colmater les brèches et compacter les espaces. À deux, on apparaît moins effrayés, occupés que l’on est — le plus souvent — à s’éviter ou à se déchirer. Je ressens sous le cœur, très exactement sous le plexus, un manque — une absence — impossible à résorber. La fatigue, l’inquiétude, et l’urgence parfois des situations, suffisent à élargir cette poche, au point de m’alarmer. Il suffit que l’on vienne cogner à ma porte, que l’on s’obstine ensuite à me téléphoner, pour que je me sente aussitôt traversé — troué — par ce besoin passablement idiot de tout avaler. À intervalles réguliers, j’ouvre le réfrigérateur, et je fixe la lumière blanche qui y clignote : je ne parviens jamais à trouver, en moi, l’éclairage adéquat pour analyser un contexte auquel je demeure — viscéralement — étranger.

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(Extrait de Premier mille, P.O.L, 2013)

472.

La part du monde qui ne se
Conçoit pas t’oblige à écrire
Par énigmes à chacun dès

Lors d’accomplir sa part de
Travail en traçant entre les
Mots d’autres mots difficiles

À assumer ce qui se retire
En nous acquiert une force
Qui peu à peu nous ronge

Autant qu’elle nous éclaire

Lieu de vie

Hauts-de-France, 59 - Nord

Types d'interventions
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