Les écrivains / adhérents
Rebecca Wengrow
Roman / NouvelleRebecca Wengrow vit dans le Val de Marne.
Trois quarts d'heure d'éternité est le dernier roman de Rebecca Wengrow. Une histoire d'amour qui se passe dans l'enfermement de deux êtres.
Nous suivons l'héroïne dans les couloirs de la maison d'arrêt de Fresnes. Mais l'enfermé n'est pas forcément celui que l'on croit
Elle est l’auteur de deux livres de nouvelles, Une Etoile cousue main (2006, Luminades) bientôt adapté en court-métrage chez Romance Production.
Le Désespoir des heures de pointe (2010, BSC Publishing), réédité aux Editions Fortuna.
Dès sa sortie, ce dernier livre a été le coup de coeur de la presse et en particulier de Gérard Collard sur LCI et dans le Magazine de la Santé sur France 5. Ce livre s’est hissé au top 10 des ventes de livres francophones sur Internet lors de sa sortie, puis s’est maintenu au top 100 toute l’année durant.
Elle est l’auteur d’une pièce de théâtre, Les Vivantes, qui a été lue par Ludmilla Dabo et Anna Gaylor et mise en lecture par Zohar Wexler. Cette pièce fait partie en 2014, du calendrier des événements pour la commémoration du génocide tutsi au Rwanda. Jouée cette fois par Ludmilla Dabo et Laurence Masliah.
Bibliographie
Roman
– Trois quarts d'heure d'éternité, éditions Fortuna, 2014, distribué chez Daudin - Prix des auteurs indépendants août 2014, remis par Gonzague st Bris, à la Forêt des livres
Nouvelles
– Une étoile cousue main, éd. La Luminade, coll. Biblioplume. 2006, Trois nouvelles.
– Le Désespoir des heures de pointe, éd. BSC Publishing, distribué par la Sodis. (Huit nouvelles)
– Les chevaux sauvages dans le collectif Les Lucioles, dirigé par Olivier Steiner, bénéfices reversés à l'association le Refuge
– Même le cri des oiseaux, nouvelle noire dans la revue 813, août 2014.
Ouvrages collectifs
Nouvelles du couple chez France Empire, dirigé par Samuel Dock
Extraits
Extrait de Trois quarts d'heure d'éternité aux Editions Fortuna.
"Ils restèrent debout le plus longtemps possible, pour pouvoir se toucher. Sa main contre le dos trempé d’Eva. Elle remonta sa manche et lui tendit le collier bonbons enroulé autour de son poignet, comme elle lui aurait tendu son ventre. Il croqua le bleu, le rose, puis le jaune, débordant sur la peau fine et veineuse, là où la lame n’avait qu’à glisser pour laisser la vie s’enfuir. Derrière la vitre, les surveillants passaient et repassaient, hurlant de s’assoir. Pas le droit de se lever. Pas le droit de mieux se voir, de mieux s’aimer, pas le droit de tout ce qui pouvait faire le moindre bien. Pas le droit de tout ce qui pouvait rendre l’intenable, tenable."
Il la regarde, il la fait rire, il la fait attendre, beaucoup. Trop. Jusqu’au jour, où il ne donne plus du tout de nouvelles… Quelques temps après… En passant sous les miradors, elle croit entendre les cris des résistants. Ses pas s'étendent des les couloirs de Fresnes, au rythme des vers de Desnos, enfermé là, dans la cellule 355. Elle et son obsession. Ceux qu’elle n’a pas pu sauver d’une époque où elle n’était même pas née. S'enfermer avec lui pour essayer de le sauver. Mais il lui montrera qu'elle ne peut sauver personne, à part elle-même. Alors simplement, l’embrasser, l’embrasser... Le baiser devient acte essentiel dans ces trois quarts d'heure d'éternité. Trois quarts d'heure étant la durée d'un parloir.
« ...La nature était aussi parfaite que l'enfant. La nature et l'enfant étaient faits pour se rencontrer. Se mélanger. Les arbres déployaient leurs longs bras pour le protéger, l'entourer. Simon aimait à se cacher derrière eux. Les arbres ne le dénonceraient jamais. Les arbres et l'enfant avaient la même innoncence... »
(Une Etoile cousue main)
« Il suffit de quelques pas. S'avancer doucement. Etre déjà de l'autre côté, avant de le faire. Un pied, puis l'autre. Le RER tape tout le corps. Entraîné vers l'avant. Je sens le sang dans ma bouche. Je n'ai déjà plus mal. La douleur n'existe déjà plus. Juste le sang. Le choc et le sang. Pas d'écrasement. Ou je ne sais pas. Peut-être, peu importe. Encore vivante. Juste assez pour me souvenir en paix. Les cheveux éparpillés sur les rails... »
(extrait de Juste avant)
Lieu de vie
Île-de-France, 94 - Val-de-Marne
Types d'interventions
- Ateliers d'écriture en milieu scolaire
- Rencontres et lectures publiques
- Ateliers d'écriture en milieu universitaire
- Rencontres en milieu universitaire
- Ateliers / rencontres autres publics
- Résidences
- Rencontres en milieu scolaire