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Les écrivains / adhérents

Sylvain Audet-Găinar

Roman / Traduction
photo Sylvain Audet-Găinar

Né en 1980, Sylvain Audet-Găinar fait des études de Lettres à Lyon, à Bucarest et à Strasbourg. Fasciné par la Roumanie, il y travaille et enseigne le français langue étrangère pendant de longues années. En parallèle à sa carrière d’enseignant, il traduit plusieurs ouvrages de littérature roumaine, avant de se lancer dans l’écriture de ses propres romans.

Thèmes abordés
Roumanie, Bucarest, guerre froide, communisme, dictature, espionnage, histoire, humour, secrets de famille, (pro)création,

https://sylvainaudetgainar.com/
Bibliographie

Romans
Du Rififi à Bucarest, Ed. Ex Æquo, 2020, 212 p.
Micmac à Bucarest, Ed. Ex Æquo, 2020, 256 p.
Charivari à Bucarest, Ed. Robert Laffont Canada, parution prévue en avril 2024.

Traductions
– Stejărel Olaru, Nadia Comăneci dans l’œil de la police secrète, Éditions Robert Laffont Canada, 2022, 464 p.
– George Arion, La Prophétie de Barintown, Éditions Ex Æquo, France, 2021, 236 p.
– George Arion, La Vodka du Diable, Genèse Éditions, Bruxelles, 2017, 184 p.
– George Arion, Qui veut la peau d’Andreï Mladin ?, préface de Claude Mesplède, Genèse Éditions, Bruxelles, 2015, 216 p.
– George Arion, Cible royale, Genèse Éditions, Bruxelles, 2014, 256 p.

Extraits

Malgré un froid à pierre fendre, nous tenons bon. L’immense place de la Victoire est pleine à craquer et des centaines de milliers de corps emmitouflés frémissent à l’unisson dans cette nuit glacée.
Jamais, depuis décembre 1989, autant de Roumains ne sont descendus dans la rue. Il aura fallu attendre qu’une parodie de gouvernement fasse voter en catimini un décret d’urgence dépénalisant plusieurs délits de corruption pour que le vase déborde.
Chaque soir depuis une semaine, partout à travers le pays, une foule excédée se rassemble pour crier sa colère sous un seul mot d’ordre : #REZIST. L’ambiance est bon enfant. On offre des fleurs aux gendarmes. On distribue des boissons chaudes à des inconnus. On crée, à qui mieux mieux, des slogans percutants. Assisterait-on enfin au réveil d’une conscience civique en Roumanie, bientôt trente ans après la fin de la dictature ? Rien n’est moins certain. Cet espoir me procure cependant une ivresse extraordinaire !
Du Rififi à Bucarest, 2020

L’existence de monsieur Ion Ionescu a toujours été d’une banalité aussi assommante que son patronyme.
Commune. Sans relief. Sans éclat.
Une vie d’efforts à passer inaperçu.
À ne pas sortir du lot.
Systématiquement vêtu de gris et rasé de frais, ce septuagénaire de taille moyenne n’a ainsi jamais marché autrement qu’à pas feutrés et en longeant les murs, pareil à un cancrelat.
Aujourd’hui, à seize heures précises, comme chaque après-midi depuis qu’il est à la retraite, ce vieux garçon à la vie réglée comme du papier à musique enfile son immarcescible gabardine terne et bistre pour se rendre au parc Cişmigiu et en parcourir les allées sans que personne ne le remarque.
Aujourd’hui pourtant, monsieur Ionescu va connaître, à son corps défendant, une fulgurante notoriété.
Micmac à Bucarest, 2020

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Rencontres en milieu scolaire