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Les écrivains / adhérents

Benoît Conort

Poésie / Essais
photo Benoît Conort

Benoît Conort est né le premier janvier 1956 à Villeneuve-sur-Lot. Il a été membre du comité de rédaction de La Quinzaine littéraire, ainsi que de la revue Recueil devenue, dans les années quatre-vingt dix, Le Nouveau Recueil, et a publié dans plusieurs revues dont la NRF, Europe, L’ Étrangère, Théodore Balmoral, Nu(e), Le français dans le Monde, etc. Il a fait de nombreux voyages à l’étranger (du Maroc au Japon en passant par les USA, l’Allemagne, l’Italie, et quelques autres lieux) pour des conférences et des lectures. De 2009 à 2015, et de 2019 à 2022 il a été membre du CA de la Maison des écrivains et de la Littérature, successivement secrétaire général, puis vice-président, et trésorier.
Ancien élève de l’ ENS de Saint-Cloud il a enseigné à l’université de Kelaniya (Sri Lanka), Marie Curie Sklodowska (Lublin, Pologne), de Porto (Portugal), puis au lycée Villon (les Mureaux). En 1994 il est devenu Maître de Conférence à l’université Paris Ouest Nanterre. En 2010, il a été élu professeur à l’université de Rennes 2. Il est depuis 2018 professeur émérite (Rennes 2). Ses travaux universitaires portent sur l’écriture de la mort et du deuil dans la poésie française des vingtième et vingt-et-unième siècles (Roubaud, Esteban, Chambaz, Sacré, etc). Il a publié un ouvrage sur Pierre Jean Jouve : Pierre Jean Jouve. Mourir en poésie (éd du Septentrion, 2002), et a dirigé en 2013 un ouvrage sur Paul Eluard (Lectures de Paul Eluard,PUR) et en 2015 sur Yves Bonnefoy (Lectures d’Yves Bonnefoy, PUR). Il a écrit de nombreux articles sur Jacques Dupin, Léon-Paul Fargue, Édouard Glissant, Saint-John Perse, Jacques Roubaud, Jean-Paul Michel, Claude Ber, Jean-Michel Maulpoix, entre autres, ainsi que sur les formes et genres de la poésie française contemporaine (l’élégie, le verset, etc).

Bibliographie

Poésie
Pour une île à venir, 1988. éditions Gallimard, collection Le Chemin (Prix Fénéon 1988). (Traduit en italien aux éditions CFR (2015) sous le titre : « una isola futura »)
Au-delà des cercles, 1992. éditions Gallimard, collection Le Chemin, (Prix Tzara 1992).
« Le regard fait son œuvre », en collaboration avec Joël Leick, 1994, livre-objet.
« Casser les murs », Parcours « mot à mot » mis en « livre » et accompagné de peintures par Christian Gardair, 1995, livre-objet.
Main de nuit, éditions Champ Vallon, 1998. (Prix Mallarmé 1998).
Cette vie est la nôtre, éditions Champ Vallon, 2001.
Écrire dans le noir, éd Champ Vallon, 2006.
La Poésie pour quoi faire, entretien, Presses Universitaires de Paris Ouest, 2011.
Sortir, 2018, Champ Vallon.
« Paysage avec hirondelles et grenouilles », livre pauvre avec Christian Gardair
Le Cri du Lézard, 2025, Champ Vallon

La revue Nu(e) a consacré à ses livres son numéro 41 (2009) accompagné de plusieurs inédits.
Plusieurs anthologies étrangères ont traduit et publié ses poèmes (USA, Grèce, Italie, Iran, Brésil, Japon, etc)

Enregistrements
– « Partage de voix », avec Frédérique Wolf-Michaux, production Cactus-ZBK Poiesis, 2001.
– « Rapsodie de rhapsodie », par Frédérique Wolf-Michaux, remue.net, 2005

Extraits

Là en bas,

Celle-ci noire, joue,
Plus avant,
Dans l’ombre des arbres.
Toute tu te retournes, toi
Qu’incise à peine
L’eau.
Lumière, tressée en phrases,
Le fleuve fuit
Autour de son absence.
Main de nuit, 1998.


attention élégie
bien sûr j'ai crié quand sur la plage son visage s'est effacé et j'ai crié encore après la pluie ce déluge sur son corps nu l'a dissous
mais toi sur 3615 cum tu la trouveras c'est sûr
maman je suis si heureuse pourtant on n'en parle pas aux nouvelles
une femme ou une fille pour elle je fais pleurer mes yeux comme dans les poésies
d'andré chénier ses élégies où meurt myrto
moi aussi je mourrai moi aussi on en parlera au passé enfin j'espère il est mort ou il a vécu et on a brûlé mon auréole
voici la paix cette vie est merveilleuse elle est admirable cette vie est merveilleuse elle est vaine
que passe la nuit je demeure surtout ne change rien cela ferait revenir le temps et sa mélancolie
sous le pont de poissy déborde la seine et nos amours dérivent
ne change rien je ne suis pas orphée i got you babe
Cette vie est la nôtre, 2001


On regarde la nuit, on voit, loin devant, entre les masses du noir, ce qui n’est pas n’est pas encore n’est plus déjà.
Avant est maintenant ici lumière quand plus là-bas passé résolument.
Plus besoin de se retourner pour voir ce qui fut. On regarde loin devant on voit le noir des étoiles éteintes des étoiles à naître
il y a si long temps
on est ce noir que l’on voit.
Écrire dans le noir, 2006.

« au jardin
prendre racine devenir pierre
sont des activités singulières
il arrive qu’on y consacre
toute sa vie
sans répit »
Sortir, 2017

« Dans ses doigts gourds l’argile préserve
en sa matière malléable l’espoir d’une forme
les mains prennent en charge qui sort
littéralement de la terre par la terre produite
mélancolie de cheval rendu au sol sans ailes
ou ce visage d’homme en agonie, ces déformations maladroites de qui ne sait représenter ce qui est . Ainsi cette gargouille cou tendu vers l’au-delà, ou cette masse humaine portant
sur son épaule une énorme boule. Ce n’est que Sisyphe heureux désormais
il a cessé de rouler sa boule la portant sur l’épaule il
franchit cette ligne de crête il
jette aux pieds de dieux anciens
trop anciens leur trop vieux châtiment
et si vain »
Le cri du Lézard, 2025

Lieu de vie

Île-de-France, 78 - Yvelines

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu scolaire