Les écrivains / adhérents
Annelyse Simao
PoésieNée le 31 août 1964 en Centrafrique, je suis arrivée en France à l’âge de cinq ans et demi, et en Franche Comté à Pontarlier en 1974.
Le français est ma langue paternelle. Je vis à Besançon depuis 1996. J'ai mis au monde quatre enfants maintenant adultes. Professeur de français pendant près de 20 ans, je suis devenue assistante sociale en 2008. L’écriture poétique m’accompagne depuis l'adolescence.
Bibliographie
– Mélodie des petits riens, Le dé bleu, 2000
– Pas tes mains mais ma bouche, La Dragonne, 2001,
– Dans un corps éloigné de mémoire, La Dragonne, 2005.
– Nous chercher par les gestes, La Dragonne, 2010
– A l'échafaudage, Aencrages&Co, 2013, avec 4 peintures de Christiane Cartignies)
– Une Veste sur la branche, La Dragonne, 2015
– Lumières main tenues (Format Ficelles, Ed. Vincent Rougier, 2017, avec des peintures de Catherine Viguier)
Présence en anthologie :
– Eros émerveillé, Gallimard, 2012.
Extraits
Ces feuillets, je voudrais te les offrir
Ouvertement – comme un buisson tout naturel
Hors de saison, dans son encre soudaine.
Tu comprendrais le geste, à peine
Un tremblement du bras, une étincelle :
C’est ton feu, qui par mégarde m’a pris
Au rameau complice ma salive qui brûle.
Je te fredonne pour l’inadvertance
De signes subtils qui poussent racines.
*
Mes mots sont ceux des humbles, qui ne savent rien
de ceux qui enterrent leur sueur, se rendorment
après leur premier cri, sans y laisser d’empreinte.
Car considère-t-on le fruit des multitudes ?
Vous qui pensez savoir, depuis votre naissance
quand même vous dites ne rien savoir
par certitude. Vous, dont la mémoire est cage
où grimpent des sages avec aisance,
vous, que parole a traversés
qui offrez des mots cités comme oseille
- Prêtez votre petite oreille !
Extrait de Mélodie des petits riens, le Dé bleu, 2000.
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Le temps est-il même pour tous, régenté par l’heure
de nos montres astreintes à des groupes divergents ?
Le devoir perd sa nécessité, hors d’une attente
stimulée par un autre, la dynamique d’un travail,
une occupation des bras, de l’esprit.
Il est un désir qui ne vient pas du corps.
Il serait si vite perdu, apaisé, assouvi.
Nos journées suffiraient à savourer le déjeuner
ensemble, suite aux caresses de nuit.
Le sens de la semaine trouverait son chant
grâce au pépiement des mésanges.
Elles se chamaillent des miettes sur la terrasse.
Extrait de Nous chercher par les gestes, La Dragonne, 2010.
Lieu de vie
Bourgogne-Franche-Comté, 25 - Doubs
Types d'interventions
- Ateliers d'écriture en milieu scolaire
- Rencontres et lectures publiques
- Ateliers / rencontres autres publics
- Résidences
- Rencontres en milieu scolaire