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Les écrivains / adhérents

Fabrice Vigne

Roman / Nouvelle / Jeunesse
photo Fabrice Vigne

Fabrice Vigne naît en 1969 à La Mure (Isère). Ensuite, et entre autres, il est nourrisson à Rennes, enfant à Toulon, adolescent à Chambéry, appelé du contingent à Berlin, jeune homme à Grenoble. Puis, un beau jour, il décide brusquement de ne rien plaquer, et de ne pas se consacrer exclusivement à l’écriture. Ces temps-ci, il travaille dans la section musique d’une médiathèque de l’agglomération grenobloise. »
(Quatrième de couverture de Voulez-vous effacer/archiver ces messages ?, Castells, 2006

http://www.fonddutiroir.com/blog/
Bibliographie

– TS, L’Ampoule, 2003.
– Jean Ier le Posthume, roman historique, Thierry-Magnier, 2005.
– Voulez-vous effacer/archiver ces messages ? (nouvelles), Castells, 2006.
– La Mèche (illustrations Philippe Coudray), Castells, 2006.
– Les Giètes (photographies Anne Rehbinder), Thierry-Magnier, 2007
– L'Echoppe enténébrée, récits incontestables, ed. Le Fond du tiroir, 2008
– Le Flux, ed. Le Fond du tiroir, 2008
– ABC Mademoiselle (illustrations Marilyne Mangione), éd. Le Fond du tiroir, 2009
– J'ai inauguré IKEA (illustrations Patrick Villecourt), éd. Le Fond du tiroir, 2009
– Jean II le Bon, Thierry-Magnier, 2010
– Dr. Haricot de la factulté de médecine de Paris, éd. pré#carré, 2011
– Double tranchant (illustrations Jean-Pierre Blanpain), éd. Le Fond du tiroir, 2012
– Vironsussi, mis en musique par Olivier Destéphany et illustré par Romain Sénéchal, éd. Le Fond du Tiroir, 2014
– Fatale spirale, roman graphique, illustré par Jean-Baptiste Bourgois, éd. Sarbacane, 2015

Extraits

Marlon m’écoutait sérieusement, hochait la tête, et soudain il a dégainé son appareil photo, il a pris plusieurs clichés des papiers, de moi, de l’étagère. Son affaire « numérique » tient tellement peu de place dans sa poche qu’il la manipule en un éclair, et clic, clac, la photo est prise, mes dernières volontés dans la boîte. Lors du flash, j’ai eu une impression de déjà-vu, mais comme ça m’arrive à longueur de journée, je ne m’y fie pas.
Avec ou sans flash, j’apprécie qu’il prenne acte de ce que je lui demande, calmement, sans m’abreuver de bonnes paroles du genre : « Allons-allons, tu as tout ton temps pépé, ah ah, tu es en pleine forme, tu nous enterreras tous ». Tout au plus, Marlon me taquine un peu, il dit : « Le jour où il t’arrivera quelque chose ? Appelle un chat "un chat", pépé : le jour où tu mourras. Le jour où tu avaleras ton extrait de naissance. Le jour où tu boufferas les pissenlits par la racine. Le jour où tu rejoindras le boulevard des allongés. Le jour où tu casseras ta pipe. Le jour où tu passeras l’arme à gauche. Le jour où tu ravaleras ta chique. Le jour où tu remercieras ton boulanger. Le jour où tu souffleras ta chandelle. Le jour où tu sortiras les pieds devant. Le jour où tu n’auras plus mal aux dents. »
Il s’amuse. On s’amuse toujours, quand on a un minimum de vocabulaire. Je n’ai déjà plus mal aux dents, je n’ai plus de dents. J’ai mal à peu près partout ailleurs. Marlon est un brave petit. Il a continué à me prendre en photo, en bavardant pour faire diversion. »
Extrait de Les Giètes, ed. Thierry Magnier - février 2007

Lieu de vie

Auvergne-Rhône-Alpes, 38 - Isère

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu scolaire