Les écrivains / adhérents
Patrick Werstink
PoésieNé dans un village rural du Loiret d'une mère originaire du milieu campagnard et d'un père enseignant, ancien ingénieur des Arts et Métiers, issu de l'immigration ukraino-polonaise ; Patrick Werstink en a conservé le goût d'une certaine précision technique mêlée au plaisir des errances et des découvertes.
Après des études secondaires désordonnées, engagement militaire à l'école de Saumur où il commence à sérieusement apprendre en autodidacte les règles de la poésie classique et les modalités de la poésie contemporaine.
Il quitte l'armée en 1971, après avoir publié quelques poèmes isolés en revue et radio régionale, puis mène une vie de patachon avant son entrée dans une école d'infirmiers psychiatriques en 1976. Il fera carrière dans ce domaine.
L'un des axes majeurs de ses écrits est constitué par une interrogation au sujet d'une recherche de moyens efficaces de vaincre l'angoisse existentielle en suivant la lignée matérialiste, qui récuse Platon et ses héritiers.
Bibliographie
Poèmes
– Les certitudes précaires, collection Polder, coproduction des éditions Gros Textes et de la revue Décharge, 2009
– Le corbeau noir sur la ruine, plaquette du micro-éditeur Du Poil Aux Genoux, 2011
– Construire un jour sans colère, Encres vives, 2011
– Les jours d'écume, éditions Corps Puce, 2012
– Impressions d'en deçà, Corps Puce, 2015
– Le sijo coréen dans la revue ''l'intranquille N°9'' des éditions de l'atelier de l'agneau
– Le mur, éditions Corps Puce, 2° trimestre 2019.
Diverses publications en revues : Poéticorama (disparue), Florilège, Décharge, Le Capital des mots (numérique), Comme en poésie, Saraswati n° 10, Friches, Verso.
Anthologies
dans les Dossiers d'Aquitaine et, Les poètes en val d'hiver, éditions Corps Puce.
Extraits
Un petit continent
Hiératique
son râteau serré entre les doigts
debout très droit
il prenait sa pause courte
d'une journée longue
Les cristaux crissaient sous ses bottes
debout sur la gemme de mer
la blancheur grise issue du feu des tempêtes
sa main de fer tenait le bois du manche
Tandis que les derniers sloops des vacances rentrent avec le soir
sa silhouette se découpant
sur l'amorce de la tombée du jour
l'homme du sel exhale sa sueur
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Le lieu de la conscience
Le temps qui érode tout, sans lui rien ne commence.
Tes pensées craquellent. Tombe la pluie, tout commence.
Parmi ce crépuscule la tour meurt, pas ses pierres.
Près du donjon sans épaisseur, la marche commence.
Car l'espace plane et se dévide la saison
Dans l'univers toujours gravide, quoi recommence?
Vérité d'un nuage d'atomes dans le vide,
La forme labile s'étonne des transhumances.
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Le chat du sommet
Le chat sommeille sur un mur
béatitude endormie le long du jour
effleurée par les émanations de l'air doux
La perle du plaisir endormie
présente sur la rétine
Les yeux clos parmi les parfums de midi
Tout s’attiédit dans ce demi sommeil
Aboutissement de l'effort gigantesque
de la matière se donnant vie
Lieu de vie
Bourgogne-Franche-Comté, 89 - Yonne
Types d'interventions
- Rencontres et lectures publiques